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Cédric Ponti

 

Cédric Ponti est plasticien, il est basé à Toulon et Marseille. Il est le directeur artistique de corsica-gallery

 

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Né en 1978

Vit et travaille à Marseille et La Seyne-sur-Mer

cedricponti@me.com

Tel : 06 20 00 08 72

En 2005 : DNSEP, Ecole des Beaux-Arts, Marseille (mention du Jury). En 2003 : DNAP, Ecole des Beaux-Arts, Toulon

 

Autres articles :

Beaux-arts un vaudeville où l'on croise.... 

 

 

Son actualité :

 

 

MDA* et MDR** sont sur un bateau. MDR tombe à l’eau, qui y reste ???

 

La Maison Des Artistes n’est pas l’abri tant espérer pour qui souhaite consacrer sa vie à l’Art. Le système élaboré sert à protéger les créateurs en cas de problèmes de santé. C’est en fait la sécurité sociale des artistes.  Un organisme détaché de l’Etat en gère le fonctionnement. L’artiste vend une œuvre et reverse un pourcentage de celle-ci afin de participer au système de protection sociale.

Mais le système n’est pas si simple :

            Le vendeur de l’œuvre, l’artiste, doit prévoir en amont le prix de revient de sa pièce avant d’établir son tarif. L’acheteur (appelé diffuseur par la MDA, NDLR) rentre aussi en ligne de compte et découvre, souvent éberlué, qu’il doit régler une somme plus élevée que celle du prix de vente annoncé par l’artiste.

Prenons un exemple concret, cela simplifiera ces explications houleuses.

L’artiste décide de vendre une œuvre à 300 euros lors d’une exposition. Un potentiel diffuseur apprécie celle-ci et après réflexion, décide d’en devenir propriétaire. C’est au moment de sortir son chéquier que les choses se compliquent. En effet, le prix annoncé n’est pas le prix à régler. Le diffuseur doit s’acquitter en plus de 1,1% des 300 euros demandés. La somme s’élève donc à 303,30 euros. Cette surprise perturbe notablement notre cher diffuseur, qui hésite maintenant à acheter. Se trouvant dans une situation indélicate, notre créateur doit sortir ses talents cachés d’orateur pour réconforter notre pauvre diffuseur. Ne parlons pas des ventes annulées à cause de ce mécanisme pour le moins atypique, ce serait irrespectueux auprès de notre chère MDA. Non, n’en parlons pas, ça ne servirait à rien. Bref, imaginons que notre artiste possède un bagout incroyable et qu’il parvienne à réconforter notre diffuseur.

            La vente a finalement lieu. Le diffuseur règle un chèque de 300 euros à notre créateur (non ! pas 303,30 euros, ce serait trop simple). Il doit ensuite envoyer un chèque de 3,30 euros à la MDA sur Paris (les timbres sont gratuits, si je m’en souviens bien). Notre pauvre diffuseur, amoureux de l’Art hors pair, est généreux par nature. Son amour des surprises et sa passion avérée pour l’envoi de chèque par la poste lui permettent de devenir collectionneur d’œuvres d’art sereinement.

Plus sérieusement, imaginez vous un instant à la place du diffuseur (je sais, ce mot est bizarre pour dire acheteur, on n’arrive pas à s’y faire). Vous décidez d’acheter une paire de chaussure. Votre choix se porte sur la jolie paire rouge qui ira bien avec votre jeans délavé. Vous arrivez en caisse. Vous sortez votre carte bancaire, et là, on vous annonce que vous devez payer un supplément et qu’il faudra l’envoyer par courrier à tel endroit. Vous prendriez cela pour une plaisanterie, non ? Moi, oui.

 

Pour finir, un petit résumé sur la vente d’œuvre à 300 euros de l’artiste.

Pour le diffuseur, la somme à payer s’élève à :

 303,30 euros + Prix d’un timbre + Prix enveloppe + temps pour le faire (ça c’est gratuit, pour l’amour de l’Art)

L’artiste gagne : 300 – 27,93 (sécu) = 272,07 euros

Enfin MDA gagne : 27,93 + 3,30 = 31,23 euros

 

*MDA : Maison Des Artistes

**MDR : Mort De Rire
***Diffuseurs

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