MEDIA CORSICA
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Le patron de Meta s'est officiellement positionné comme un allié absolu
du président américain élu pour les quatre années à venir.
Qu'a-t-il à y gagner ?
Pourquoi Mark Zuckerberg est-il soudain devenu l'allié complaisant de Donald Trump ?
En posant cette question, tout le monde a une réponse. Ce récent et surprenant rapprochement entre Donald Trump, qui s'apprête à faire son grand retour à la Maison-Blanche (il sera investi le 20 janvier), et Mark Zuckerberg, dirigeant du géant Meta, fait couler beaucoup d'encre. Les dernières déclarations du cofondateur de Facebook, qui promet des réseaux sociaux avec moins de fact-checking et davantage d'«énergie masculine», font aisément comprendre pourquoi le 47e président des États-Unis souhaite travailler avec lui.
Nous avons envie de penser que ce revirement de démocrate à républicain est bien soudain. A-t-il besoin de se mettre aux arts martiaux ? Oui, Mark agit comme un pleutre qui a peur, ses intentions démocrates n'étaient sûrement pas aussi honnête que la figure qu'il présentait il y a encore quelques semaines. Croit-il que D. Trump peut croire en lui ? Bien sûr que non, on peut tout dire de Trump sauf que c'est un idiot. Un fou, oui, mais un fou intelligent.
En son temps Bill Gates a connu la foudre des USA et a dû renoncer à son grand projet de satellites de communication.
Les USA contrôlent les réseaux, et est-ce que Trump les laissera entre les mains libres de Musk ?
Tous ont intérêt à marcher au pas... Le pouvoir total est entre ses mains actuellement mais à force de dire des inepties il est en train de conduire son pays dans le mur. Certains réfléchissent à l'après Trump et les perspectives ne sont pas rassurantes, il est de même pour l'après Poutine. Le Monde est entré dans une spirale de dictateurs fous.
Qu'attend Mark Zuckerberg de cette collaboration si polémique ?
Le média en ligne américain The Verge a mené l'enquête, afin d'en savoir plus sur les motivations du directeur général de Meta, qui vient de prêter un véritable serment d'allégeance à Donald Trump. Première certitude: les relations entre les cadres du groupe Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp, Threads) et les membres de l'administration démocrate de Joe Biden étant avant tout traversées par une grande hostilité. Mark Zuckerberg a toujours perçu le retour de Donald Trump d'un bon œil: il y voit le signe d'une plus grande liberté de déploiement. De là à lui dérouler le tapis rouge, il n'y a visiblement qu'un pas. Un volcan politique et économique, des menaces de démantèlement du groupe Meta sont à attendre...
Il n'y a encore pas si longtemps, dans son livre Save America, sorti au début du mois de septembre 2024, Donald Trump menaçait pourtant Mark Zuckerberg de l'envoyer « en prison à vie », en l'accusant de « comploter » contre lui. Mais le scrutin présidentiel de novembre est passé par là. Si les deux multimilliardaires ont tout intérêt à nourrir des relations apaisées, le président républicain n'est pas dupe, il compte s'appuyer entre autres sur Facebook et Instagram pour mener sa croisade contre la prétendue « idéologie woke », mais Mark sait que le salut de ses plateformes passe par une collaboration étroite avec la Maison-Blanche. Qui se moque l'un de l'autre, le pouvoir n'est plus entre les mains de Mark, mais les hommes comme Trump ne respectent que la force, s'aplatir ainsi, pour ma part ne fait pas les intérêts de Mark !
Des documents révèlent que le métavers de Mark Zuckerberg perd des milliards de dollars
Autre préoccupation de « Zuckie »: en 2025 devrait avoir lieu un procès qui pourrait être capital pour Meta, puisqu'il pourrait déboucher sur le démantèlement pur et simple du groupe. Se mettra-il Donald Trump dans la poche, c'est illusoire. Petit détail mordant : les poursuites judiciaires qui ont mené à ce procès ont été lancées à la fin de l'année 2020, soit vers la fin du premier mandat de Donald Trump.
Dans cette optique, il semble que Mark Zuckerberg ne reculera devant rien pour que Donald Trump soit satisfait de ses services. En donnant libre cours aux discours de haine, en cessant de vérifier les informations et en recommandant à sa guise du contenu politique, il sait exactement ce qu'il fait. Et tant pis si cela fait basculer encore un peu plus le monde dans l'ère de la post-vérité et de la kakistocratie. La roue tourne et ce n'est pas en se mettant à la boxe qu'il arrivera à sauver son destin !
Dave Freeman