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Adèle Haenel,

 

“J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma”

Absente du grand écran depuis sa sortie fracassante lors d’une cérémonie des César qui avait vu le couronnement du très controversé réalisateur Roman Polanski, Adèle Haenel donne ce mardi 9 mai les raisons de ce retrait. Dans une longue lettre envoyée à Télérama suite aux sollicitations du magazine, l’actrice de 34 ans revient sur la disparition du monde du septième art de celle qui promettait d’en être, pour les prochaines années, l’un des visages les plus talentueux.

« J’ai décidé de politiser mon arrêt du cinéma pour dénoncer la complaisance généralisée du métier vis-à-vis des agresseurs sexuels et, plus généralement, la manière dont ce milieu collabore avec l’ordre mortifère écocide raciste du monde tel qu’il est », déclare celle qui avait, en 2019, dénoncé les agissements du réalisateur Christophe Ruggia, accusé dans Médiapart de l’avoir agressée sexuellement entre ses 12 et ses 15 ans.

Une dénonciation qui aurait ensuite cantonné la lauréate des César 2015, pour sa performance dans « Les Combattants », aux rôles « de femmes abusées, des histoires d’inceste ou des films où elle servait de caution », explique son ancienne agente Élizabeth Simpson dans Télérama.

Le 5 octobre 2017, dans le sillage de l’affaire Weinstein, des centaines de milliers de femmes dans le monde partageaient le hashtag #MeToo pour dénoncer des violences sexuelles et sexistes

« Je vous annule de mon monde »

Selon un portrait qui lui est consacré dans ce même hebdomadaire, on découvre que depuis 2019, Adèle Haenel s’est résolument tournée vers un militantisme dans lequel elle s’investit et qui l’a détournée de sa carrière d’actrice. Membre active du Réseau pour la grève générale, elle a été aperçue lors de différents piquets de grève, comme à celui de la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher, en Normandie, en mars dernier. Mais aussi à des actions du comité Adama (contre les violences policières), des mobilisations féministes ou pour les minorités sexuelles…

« Face au monopole de la parole et des finances de la bourgeoisie, je n’ai pas d’autres armes que mon corps et mon intégrité. De la cancel culture au sens premier : vous avez l’argent, la force et toute la gloire, vous vous en gargarisez, mais vous ne m’aurez pas comme spectatrice. Je vous annule de mon monde », explique l’ex actrice.

Selon l’hebdomadaire culturel, Adèle Haenel n’aurait pas totalement fui le monde artistique et explorerait désormais « les champs chorégraphique et théâtral ».

Pour certains, il convient de dire, ici comme ailleurs que l'on ne peut se servir de paroles du passé pour le mettre au présent. Adèle témoigne et prend des résolutions fermes et courageuses, nous souhaitons lui rendre hommage et nous continuerons à suivre celles et ceux qui ne se laisse pas ou plus faire par des pervers, qu'ils soient cinéastes, politiques ou autres... 

Abuser de personnes en détenant un pouvoir sur celles-ci... oui c'est condamnable et très lâche !

 

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