MEDIA   CORSICA   

Malgré ou grâce à mon parcours de vie, je peux me permettre d'avoir un regard sur ce titre...

Fils de bonne famille, élevé dans la culture basque, ayant fréquenté les Ikastola (sans S), élève d'un professeur qui a subit pendant 19 ans les geôles françaises, copain de classe d'élèves dont les pères sont tombés sous le feu du G.A.L.

Et pourtant, vu le contexte actuel, je ne peux que me satisfaire de mes choix de vie, vis à vis de moi, de mes enfants... Éternel optimiste, je ne crois qu'en un demain meilleur, pour moi, mes enfants, les gens que j'aime, mes amis basques ou pas, et les communautés du monde entier... un illuminé me direz-vous.. peut être... mais sans rêve, il n'y a pas de demain...

Malgré cette introduction innocente, une voie s'ouvre à nous.. basques, corses et bretons dans un premier temps... et si entre nous, nous y parvenons, alors cela pourra être duplicable aux autres communautés...

C'est pourquoi, pour ce 14 juillet, je ne parlerai pas de révolution, mais d'évolution... une évolution en marche.

Si chacun d'entre nous, là où nous nous trouvons, nous parvenons a libérer nos esprits, séparer dans nos têtes, déjà, nos besoins de nos devoirs... alors déjà un vent de liberté souffle et résonne.. Et si je parviens à le faire... alors pourquoi pas toi ?

Au Pays Basque, nous avons un chant qui s'intitule « txorieri mintzo zen », « Il parlait aux oiseaux », qui raconte l'histoire d'un homme, dont tout le village se moquait, prenait pour un fou, car il parlait aux oiseaux, aux arbres, au vent, à la rivière... Toute sa vie durant, il subit les moqueries de la population... et le jour de sa mort... les oiseaux se sont tus, le vent a cessé, la rivière a coulé sans bruit, et les feuilles dans les arbres sont restées immobiles, sans bruit... alors la population compris, que cet homme n'était pas un fou... mais c'est juste elle qui ne savait pas regarder, écouter et comprendre...

Si comme moi, vous souhaitez tourner votre vie vers la diaspora, en vous impliquant complètement, avec vos enfants. Alors la majeure partie des gents ne vous comprendra pas, et ne pourra peut être pas vous comprendre.  Pas qu'ils ne le souhaitent pas, mais juste qu'il sera difficile pour eux de comprendre quelque chose qu'il leur paraît inaccessible.

Mais paraître inaccessible, ne veut pas forcément dire qu'il l'est... et ce sera à vous de montrer le chemin. Et comme je me plais à le dire : « ce n'est pas parce que je montre le chemin, que je suis le chemin »...

Un bel exemple d'évolution, de tout temps, on parle de relations fraternelles entre les Basques et les Corses. Et bien, c'est ce que nous avons vécu le samedi 25 juin 2016 à Marseille, entre la Maison des Basques de Marseille, les représentants du Gouvernement Basque et les représentants de la Maison des Corses de Marseille. Sauf que là, nous avons évolué... ce rapprochement nous permet d'avancer ensemble, d'organiser ensemble des événements culturels, sportifs et pourquoi pas économiques.. Je tiens ici à remercier Jean Dal Colleto, le nouveau président de la Fédération des groupements Corses de Marseille et des Bouches du Rhône, qui lors de notre rencontre ce 25 juin, nous a de suite, proposé d'utiliser les locaux de la Fédération pour que la Maison Basque puisse y tenir certaines activités. C'est une proposition qui m'a énormément touchée, et nous montre bien que nous sommes sur la voie de l'évolution.

Si le basque aime recevoir, il aime encore plus donner, donc Jean, je te le dis, attends-toi à devoir recevoir... et au nom de notre amitié... tu vas recevoir beaucoup.

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Et pour terminer cet article, je reprendrai les mots d'Ernesto Che Guevara, l'évolutionnaire, né en Argentine de père et mère Basques de Biscaye...  Hasta Siempre !!!