MEDIA CORSICA
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BD sur Bouteflika
Algérie : l’armée soutiendra-t-elle Bouteflika, ou basculera-t-elle du côté des manifestants ?
La décision reviendra au général Gaïd Salah, le patron de l’Armée nationale populaire (ANP), dont le ton vis-à-vis des contestataires a changé en un mois.
Par Frédéric Bobin
"Si un verbe officiel est décortiqué, pesé au trébuchet, baromètre d’une possible issue à la crise algérienne, c’est bien le sien. Non celui du président Abdelaziz Bouteflika, à peine audible depuis qu’il est lui-même devenu invisible, éloigné de la scène par la maladie. Mais celui du général de corps d’armée Gaïd Salah, patron de l’Armée nationale populaire (ANP), puissant acteur – sinon omnipotent – du jeu politique depuis l’indépendance de 1962.
Et chacun de quêter un indice dans l’exégèse. L’armée soutiendra-t-elle jusqu’au bout le chef de l’Etat dans sa volonté de proroger son mandat (le quatrième) au-delà de son expiration légale le 28 avril ?
Ou l’ANP basculera-t-elle du côté des millions d’Algériens qui ont défilé le 15 mars – ainsi que chaque vendredi depuis trois semaines – pour demander, non plus seulement le retrait de la candidature de M. Bouteflika à un cinquième mandat (obtenu), mais son départ du pouvoir sans délai ainsi que la fin du « système » ? De la réponse à la question dépend l’avenir d’une révolution démocratique au visage inédit et, au-delà, la stabilité du géant d’Afrique du Nord.
Que dit donc Gaïd Salah ? Un mélange de formules convenues, puisées dans la rhétorique traditionnelle de l’« armée du peuple », et de discrets signaux témoignant d’un attentisme plus que prudent, a priori éloigné de la ligne répressive que certains avaient initialement pu redouter. Si évolution il y a eu, elle est plutôt dans le sens de la dédramatisation, une posture qui a semblé s’ajuster au fil des jours à la popularité croissante de la cause des protestataires."
Que va-t-il se passer ?
Algérie: Bouteflika confirme qu'il restera président bien après l'expiration de son mandat
ALGERIE Le président algérien a renoncé à briguer un cinquième mandat et a repoussé l'élection du 18 avril jusqu’à la fin de la conférence nationale, dont la date n’est pas fixée...
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a confirmé dans un message lundi qu’il prolongerait son quatrième mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu’à un nouveau scrutin organisé à l’issue d’un processus de révision constitutionnelle.
« Que l’Algérie vive, dans un avenir proche, une transition harmonieuse et assiste à la remise de ses rênes à une nouvelle génération (…) tel est l’objectif suprême que je me suis engagé à concrétiser avant la fin de mon parcours présidentiel, à vos côtés et à votre service », déclare le chef de l’Etat dans ce message, publié par les médias d’Etat.
Son actuel mandat expire constitutionnellement le 28 avril et le président a annoncé le 11 mars qu’il entend remettre ses pouvoirs à un successeur élu lors du scrutin qui sera organisé à l’issue d’une conférence nationale devant réformer l’Algérie et modifier la Constitution.
Les dirigeants algérirens ne refont-ils pas le coup du Cid Campeador ?
Avant on disait l'Algérie de Bouteflika, aujourd'hui cela a changé on dit l'algérie et Bouteflika, que dira-t-on demain ?